L'arthrose

Arthrose vu par Antalgym, pour le confort du mouvement.

L’arthrose est une maladie qui est souvent considérée comme ordinaire et inévitable après un certain âge.
Nous allons voir comment nous pouvons en repousser l’apparition et en diminuer les effets au travers de la méthode ANTALGYM.

QU'EST CE QUE L'ARTHROSE ?

Partout où un os est en contact avec un autre c’est à dire au niveau d’une articulation, il présente sur sa surface de contact une partie lisse que l’on appelle le cartilage.

Cette partie lisse permet un meilleur glissement d’un os par rapport à l’autre lors du mouvement.
Ce film lubrifiant, épais de quelques millimètres, sous l’effet de contraintes mécaniques anormales va au fil du temps s’user, voir complètement disparaître ou alors devenir rugueux.

Ainsi, le mouvement sera beaucoup moins huilé (sensations de bruits : crissements, craquements ou sensations de sable.)

L’arthrose est là !

POURQUOI J'AI MAL ?

Il est à noter que ce cartilage est dépourvu de vaisseaux sanguins et de nerfs, ce qui explique sa difficulté de reconstruction et que l’arthrose en soit n’est pas douloureuse.
En effet, alors que l’arthrose est chronique, la douleur articulaire elle, ne l’est pas.

Nous verrons que les causes d’apparition de la douleur sont liées aux contraintes mécaniques qui s’exercent sur la zone articulaire.

QUELLES SONT LES CAUSES DE L'APPARITION DE L'ARTHROSE ?

Je n’aurai pas la prétention d’affirmer que j’ai compris toutes les circonstances d’apparition de l’arthrose mais il en est qui me paraissent incontournables et systématiques, et auxquelles je me suis particulièrement intéressé, ce sont les circonstances mécaniques.

QUELLES SONT-ELLES ?

1. Circonstances d'ordre statique :

Une surface articulaire est proportionnelle à la charge qu’elle supporte. Elle sera d’autant plus grande que la charge supportée au dessus est importante.
Ainsi les vertèbres lombaires auront une surface articulaire plus grande que les vertèbres cervicales.
Une articulation du genou aura une surface articulaire plus importante que celle de la hanche.

Et l’articulation des chevilles sera moins importante car doublée de deux articulations : l’articulation tibio-tarsienne et astragalo-calcanéenne.

La conformité des articulations est telle que dans la position de verticalité, cette articulation reçoit les charges sur la quasi totalité de sa surface articulaire.
Or, les os et les articulations sont normalement soumis à un bon équilibre de tensions musculaires.
Par le biais de rétractions musculaires asymétriques, l’os va être dévié de son axe d’origine, et la zone d’appui des charges s’en trouvera modifiée.

A ce moment là, la force de pesanteur n’agit plus sur la totalité de la surface articulaire mais seulement sur une partie.
Et cette partie subit donc des contraintes statiques beaucoup plus importantes et va donc s’user prématurément.

L’arthrose est là !

Exemple :

Dans le cas d’un genou valgum (jambes en X), la contrainte de pesanteur s’exercera beaucoup plus sur la partie externe de l’articulation du genou. Et voilà la gonarthrose !
De la même façon, si notre bassin est basculé vers l’avant de façon excessive par la rétraction des muscles fléchisseurs de hanche, la surface d’appui de la tête fémorale sur ce bassin sera diminuée et l’usure du cartilage de la hanche sera augmentée. Et voilà la coxarthrose !

Ceci ne représente que des exemples sur la multitude de contextes propices à la formation de l’arthrose.
De façon plus générale, la colonne vertébrale et les membres inférieurs seront beaucoup plus atteints par l’arthrose, car soumis à un effet compressif de la pesanteur.

Il va sans dire qu’une prise de poids excessive est un facteur d’aggravation de l’arthrose.
Les membres supérieurs subissent naturellement un effet décompressif articulaire par la pesanteur et sont en général moins soumis à une origine statique de l’arthrose.

Lorsque celle-ci existe, elle est liée à des contraintes dynamiques.

2. Les circonstances d'ordre dynamique :

Nous avons vu que nos muscles jouent un rôle important dans le bon alignement du squelette ; et en plus, ils seront responsables de la bonne ou de la mauvaise qualité du mouvement.

Pour faire simple, nous allons dire que les muscles passent en pont nos articulations et c’est leur contraction ou leur relâchement qui va être à l’origine de nos différents mouvements.

Ayons un petit peu de bon sens maintenant. Si les muscles entourant une articulation sont rétractés dans leur ensemble, les surfaces articulaires en présence seront beaucoup plus en pression, comme encastrées l’une dans l’autre et chaque mouvement que nous pourrons faire sera beaucoup plus serré.
Plus la force de frottement de deux surfaces entre elles est forte et plus l’usure de celles-ci est importante.

Lors d’un mouvement d’élévation latéral de l’épaule, si les muscles élévateurs se heurtent à une rétraction des muscles abaisseurs, l’articulation va se retrouver en hyper pression sur ses surfaces de glissements, favorisant leur usure.

Voilà l’arthrose d’origine dynamique !

A noter que préalablement dans le même contexte, des pathologies inflammatoires de type périarthrite (inflammation des tissus autour de l’articulation) peuvent apparaître en signe précurseur de l’arthrose.

De la même manière, au niveau de l’articulation du genou, la rétraction simultanée de tous les muscles périphériques de l’articulation créera lors du mouvement une pression accrue sur le cartilage, favorisant son usure.
La seule mise en pression dynamique du genou ne suffit probablement pas à déclencher l’arthrose mais à l’aggraver dans le cas où son axe de mouvement est dévié.

Il est bien certain que les traumatismes musculosquelettiques, que les troubles de la morphologie liés à l’hérédité, de même qu’une hyper fragilité génétique du cartilage peuvent rendre encore plus précoce l’apparition de l’arthrose.

ET LES SOLUTIONS, ALORS ?

L’arthrose trouvant une grande partie de ses origines au plan mécanique, elle trouvera son réconfort dans des solutions mécaniques.

Il s’agira pour Antalgym, d’assouplir tous les muscles rétractés (enraidis) du corps.

COMMENT PROCEDER ?

Par le biais de postures globales d’assouplissement.

La posture étant un mouvement arrêté et maintenu dans son amplitude maximale puis corrigée et guidée par une expiration libre et profonde.

Toutes les postures doivent se faire dans le strict respect de la non-douleur articulaire, mais elles ont été étudiées afin que l’assouplissement des muscles et des fascias (tissu conjonctif entourant le muscle en continuité dans tout le corps) viennent au devant de la contrainte articulaire.

Des automassage à l’aide d’une balle sur des points stratégiques musculaires libéreront leurs attaches douloureuses.
L’amélioration fonctionnelle et la diminution des phénomènes douloureux sont remarquables par la méthode Antalgym, il n’est pas démontré pour autant qu’elle permette la reconstruction du cartilage détérioré.

Pourquoi attendre d’avoir mal puisque le traitement postural préventif est le même que le curatif ?

Si nous comparons l’usure articulaire à l’usure des pneus d’une voiture, cette dernière sera d’autant plus rapide si vos roues ne sont pas dans le bon axe. Elle sera aggravée si votre voiture est trop chargée, certes, nous pouvons rechaper les pneus, nous pouvons les changer, laisser la voiture au garage mais n’est il pas mieux de régler le parallélisme de vos roues !!!

ATTENTION :

En aucun cas la méthode ANTALGYM ou ses animateurs ne se substituent au médecin ou autre thérapeute spécialiste des pathologies décrites ci-dessus. Mais convaincus de l’influence des troubles musculo-squelettiques ils se proposent de travailler en collaboration avec eux sur la prévention de ces pathologies.

René Adamski