Le pied et son devenir :
Au fil de l’existence, le pied subit des contraintes énormes, supporte notamment tout le poids du corps et doit s’adapter aux inégalités du terrain. A la marche, le pied doit se dérouler à chaque pas afin que le choc au sol ne vienne pas tasser les articulations du genou et de la hanche, ainsi que les disques intervertébraux.
Principe de la roue ronde ou hexagonale
Lors de la marche, le pied présente une suite de plusieurs articulations qui se déroulent les unes après les autres. Or nos pieds se retrouvent souvent fermés dans des chaussures rigides (comme dans un plâtre), empêchant ainsi le bon déroulé des articulations. Celles-ci n’étant pas sollicitées dans leur mouvement finissent par s’enraidir.
De plus, l’antéversion et la rotation interne vicieuse des hanches vont entraîner le pied en valgus, avachissant ainsi la voute interne plantaire. (Faux pied plat qui se corrige spontanément par une remise dans l’axe de la hanche).
La rétraction naturelle et inéluctable des muscles du corps vient s’ajouter aux contraintes précédentes.
- Les muscles du mollet plus puissants que ceux de l’avant de la jambe, entraînent un déséquilibre en flexion extension de la cheville. La flexion dorsale du pied s’en trouve diminuée. Ce déséquilibre sera aggravé par le port de talons hauts. (Vous pourrez remarquer qu’une chaussure à talons hauts n’est flexible qu’à son extrémité, contribuant ainsi à figer les articulations intermédiaires du pied)
On retrouve une déformation fréquente de l’avant-pied, où l’arche antérieure normalement concave se retrouve avachie, voire convexe, supprimant ainsi tout effet d’amortissement.
- La rétraction simultanée des muscles fléchisseurs et extenseurs des orteils ainsi que les muscles intrinsèques du pied entraînent une déformation des orteils en accordéon (flexum dorsal de l’articulation métatarso-phalangienne associé à un flexum plantaire de l’interphalangienne proximale). Les orteils ainsi en griffe entraînent un inconfort et un frottement anormal dans la chaussure à l’origine de cors.
A noter que la rétraction précédemment décrite ainsi que les orteils immobilisés dans la chaussure les font se resserrer entre eux et les empêchent de se mettre en éventail (à l’origine de l’œil de perdrix). - L’hallux-valgus ou oignon (déformation douloureuse du gros orteil) est dû à la rétraction simultanée des muscles long fléchisseur, long extenseur et adducteur du gros orteil.
- Nous supposons que l’apparition d’une épine calcanéenne sera liée à la conjonction d’une rétraction du triceps sural (mollet) et de l’aponévrose plantaire.
Le tendon des muscles s’insère dans un os à la manière des racines d’un arbre dans le sol, la traction excessive du tendon va donc provoquer des micro-arrachement du périoste (surface de l’os) et de la corticale de l’os (profondeur de l’os) créant ainsi un vide qui se cicatrise. La répétition de ce phénomène fait apparaître l’épine calcanéenne.
On comprendra l’importance d’assouplir le pied et le mollet afin de prévenir ou de soulager ce problème.
Antalgym préconise le port de chaussures à semelle souple ou de marcher le plus possible pied nu. Antalgym propose également un assouplissement équilibré entre les muscles arrière et avant de la jambe et du pied ainsi qu’un travail analytique des orteils et des articulations intermédiaires.
Un massage sur les 3 axes mécaniques de la voûte plantaire sera également appris durant les cours d’Antalgym.
Votre pied ayant ainsi retrouvé sa souplesse et sa morphologie (bonnes fondations du corps), toutes les articulations s’en trouveront soulagées.